Balle(s) Perdue(s)? de Philippe Gauthier
Le Résumé :
Dans un futur plus ou moins proche, après une éco- catastrophe, une poignée de gamins essaie de survivre. Pas loin, derrière de hautes murailles, protégées par des miradors et leurs miradoriens, vivent Anna et Sarah, deux soeurs. Mais, pour rattraper un petit chat, les deux llettes quittent la protection des hauts murs. Que se passerait-il si une telle catastrophe se produisait. Ou plutôt que se passera-t-il quand elle se produira. Une vision plutôt sombre d’une réaction probable : celle de s’enfermer dans une forteresse tandis que dehors d’autres crèvent
Teaser Balle(s) Perdue(s) ? de Philippe Gauthier
Le projet présenté à l’Etoile du Nord est notre première création jeunesse. Il est soutenu par la Spedidam, la Fileuse – Friche artistique de Reims, le Volapuk à Tours, ainsi que le collège Suzanne Lacore (75019 ).
Balle(s) Perdue(s) ? m’est tout de suite apparue comme une évidence. La violence et la terrible actualité du propos sont au cœur de cette pièce d’anticipation écologique. Je crois qu’aujourd’hui, nous avons besoin de parler de cet avenir que l’on redoute, nous avons besoin de parler de la nécessité de l’entraide entre Hommes et de réapprendre l’importance du collectif. Et si demain notre ville entière était détruite par un déluge, que choisirions-nous, le repli sur soi ou l’entraide ?
ICI nous sommes frappés par la volonté de ces jeunes, livrés à eux-mêmes, de rester ensemble, de vivre. L’écriture de Philippe Gauthier est directe, incisive, elle va droit au cœur. Un humour souvent noir qui nous fait sourire, rire peut-être même. Il nous livre là une histoire, des paroles naïves et simples, de gamins pour qui la violence constitue pourtant leur quotidien.
Dans une idée de mouvements perpétuels entre déconstruction et reconstruction, ce sont les personnages eux- mêmes qui font et défont leurs espaces pour nous raconter leur histoire. Plusieurs volumes nous serviront de décor, pour ainsi laisser place à l’imagination de l’Enfant, protagoniste de l’histoire. En déplaçant, emboîtant, écartant ces volumes, tels des jouets, apparaîtront tantôt le bistrot, tantôt le mirador, tantôt la Ville.
ICI, je m’intéresse aux différents espaces de sécurité, d’insécurité, de confort et d’inconfort. L’influence de l’extérieur sur l’intérieur. Ainsi, les volumes seront cernés de frontières, a n que l’on puisse percevoir le monde que ces enfants se sont recréé avec malice et inventivité à la manière des enfants perdus, et nous laisser entrevoir les limites de nos zones de confort.
ICI, je cherche à retrouver cette frontière mentale entre l’enfant et l’adulte, ce qui fait de ce texte une pièce familiale, qui parle à chacun d’entre nous. Pour cela un dessinateur réalisera en direct via un vidéo-projecteur les visions réelles ou irréelles de l’histoire que l’on nous raconte. Il construit les lieux avec plus de détails que nos volumes et également les souvenirs de nos personnages, souvenirs ancrés comme un dessin, comme une image dans leur espace mental. L’illustration en direct est centrale dans la pièce, elle permet de recréer du concret avec distance.
ICI l’on retrouvera une atmosphère que j’ai voulue sensorielle, un jeu réaliste, au service du texte, des bruits, des sons constamment présents, représentant ce déchaînement extérieur, ces catastrophes naturelles, cette insécurité grondante.
Ce texte est aussi une pièce de troupe, où l’équipe nombreuse, loin de constituer un frein, doit s’envisager comme une richesse, un levier a n de porter, ensemble, un engagement nécessaire. Il me semble urgent d’entendre cette histoire qu’ils ont à vous raconter, d’envisager ce futur proche, et de se laisser place à l’imagination et à la réflexion.
L'auteur : Philippe Gauthier
Né en 1977 à côté de Lyon, il abandonne rapidement le système scolaire « classique » pour apprendre un métier, la sylviculture, pendant un an puis la coiffure. Le hasard des rencontres, encore, l’amène au théâtre avec, rapidement, la volonté de devenir comédien. Nouvel abandon. C’est finalement dans l’écriture qu’il trouvera sa place... L’ensemble de ses oeuvres sont publiées à l’Ecole des Loisirs. Nous réalisons la première mise en scène de Balle(s) Perdue(s) ? avec le soutien constant de l’Auteur.
Il a été choisi comme Auteur partenaire National THEA par l’OCCE pour l’année 2017-2018.
A propos du Collectif :
Site de la compagnie : http://labandealeon.fr
Le Collectif La Bande à Léon :
Notre vision commune est celle d’un théâtre comme vecteur de partage, de liberté, d’altérité, qui se vit tant sur scène que sur le terrain. Pour la réaliser, nous avons créé la Bande à Léon. Nos recherches et travaux s’effectuent en collectif, persuadés de la richesse que constitue le groupe. De nombreux autres artistes et techniciens du spectacle, illustrateurs, chorégraphes, musiciens, sont nos partenaires de jeu.
Les créations de la BAL s’inspirent de l’Homme — ses engagements, ses utopies — et du monde dans lequel il vit aujourd’hui. Elles se veulent humanistes, ouvertes sur l’Autre, dans une forme exigeante mais accessible, concrètes pour tous et envers tous. Elles tentent d’interroger le spectateur dans son quotidien, de se servir de l’art comme rappel à son humanité. Les textes des auteurs contemporains nous inspirent particulièrement. Leur clairvoyance de notre société actuelle, les histoires percutantes qu’ils racontent et leur langue incisive et sans concession nous touchent.
Très régulièrement, la BAL dépasse la scène et intervient dans de nombreuses actions culturelles. Nous agissons auprès de ceux qui font le monde d’aujourd’hui et feront celui de demain. Avec une priorité à ceux pour qui le théâtre semble lointain. Nous travaillons en partenariat avec le TARMAC - Scène Internationale Francophone, l’Etoile du Nord, La Fileuse -Friche Artistique de la Ville de Reims, le collectif A Mots Découverts, la Mairie de Paris (Collèges et Lycée REP+ des 10ème, 18ème et 19ème arr.), l’Education Nationale - Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire, etc.
La metteure en scène :
Audrey Bertrand se forme comme comédienne au SEL à Sèvres avec Karine Catala, puis à l’Ecole Artefact. Elle jouera notamment dans Le Songe d’une nuit d’été au SEL, La Cantatrice chauve au Palais des Glaces et la création Liquidation Totale : tout va disparaître en Avignon OFF. À 21 ans elle crée sa compagnie et signe sa première mise en scène, Morts sans sépulture de Jean-Paul Sartre. La pièce connaîtra trois ans de tournée à Paris, en France et en Suisse. Suivront alors Les Parapluies mouillés de Martine Delerm, Frontière Nord de Suzanne Lebeau puis en juillet 2016 deux opéras, Le Téléphone et Le Médium de Gian Carlo Menotti à Neuchatel. Avec des élèves en décrochage scolaire elle monte deux pièces au TARMAC, Ça Bouge d’après Micro-Frictions de Gustave Akakpo en 2016 puis Histoires Vraies, écriture collective dirigée par Hakim Bah, en 2017. Elle participe aux 10 ans du festival MigrActions du Théâtre de l’Opprimé en mettant en scène FRATER-NITÉ de Noé Pflieger. Elle intervient également en tant qu’assistante metteur en scène et comédienne avec le Théâtre du Chaos et Le TARMAC. Co-fondatrice du collectif La Bande à Léon, elle a créé la « Classe Théâtre » dans deux collèges parisiens, et intervient dans de nombreux ateliers en région parisienne.
Sur le travail d’Audrey Bertrand « Voilà de quoi donner de l’air au grand poumon de l’Art. Audrey Bertrand signe là une jolie mise en scène, sobre, dépouillée, intense » « Le spectacle, mis en scène avec inventivité par Audrey Bertrand, est total » « Un joli succès en Avignon avec cette superbe pièce de Jean-Paul Sartre » «Une pièce captivante,transcendante» « Une mise en scène sobre et ingénieuse, un jeu subtil, le défi est relevé haut la main » « Une adaptation remarquable de la pièce de Sartre »