OZ
Les appétits enfantins ont certainement bien évolué depuis 1900 et la parution du Magicien d’Oz aux États-Unis. La tornade qui emporte la jeune Dorothy se nomme aujourd’hui Am Stram Gram, c’est à Genève qu’elle trouve son origine et c’est la scène qu’elle agite. Dans cette relecture théâtrale azimutée, le parcours initiatique débute dans un centre commercial au moment d’une querelle père-fille : Dorothy veut de nouvelles chaussures, mais son père les lui refuse. La voici alors, rejeton du tout-consommation, projetée dans un monde extraordinaire qui va soulever chez la fillette des questionnements métaphysiques sur l’être, l’avoir et la notion de manque. Que reste-t-il du pouvoir des sorcières quand l’existence se mesure au nombre de paires de chaussures que l’on possède ?
Le Magicien d’Oz habite un monde merveilleusement peuplé et coloré auquel ce spectacle rend hommage à l’aide de séquences filmées et d’un décor psychédélique transformant l’épouvantail, le lion et le bûcheron de fer blanc en avatars de la société de consommation.