La moquerie et la joie soufflent dans les chansons populaires espagnoles.
Nous sommes au temps des contes, des histoires à dormir debout, des moulins que l’on voudrait véritables, le temps de rêver à une ancienne Espagne pleine de rire et de fantaisie. Le temps aussi de l’intériorité, du retour à soi-même en un tourbillon de délices auditifs.

Les pièces que nous proposons sont tirées en grande partie de deux des grands Cancioneros espagnols des 15e et 16e siècles. Le Cancionero Musical de Palacio (1474-1516) est certainement le recueil le plus important de l’époque des Rois Catholiques, il est constitué de plus de 500 pièces musicales. Juan del Enzina, poète et musicien, est l’auteur le plus représenté dans ce recueil au côté de Francesco Peñalosa ou encore Pedro Escobar.

Si Le Cançonero du Duc de Calabria (1526-1554) est de taille plus modeste, il contient les fameuses Ensaladas de Mateo Fletcha el Viejo, recompositions de musiques connues à l’époque en de vastes numéros à caractère humoristique. La gaieté et l’émotion se succèdent dans ces histoires que l’on se raconte. La polyphonie est plus dense, plus joyeuse,
le rythme s’accélère, menant à l’allégresse.

Les chants à danser et à ouïr de Juan del Encina ou Juan Vazquez côtoieront les pièces sacrées de Tomàs Luis da Victoria dans un doux mélange d’émotions contrastées.

Ensemble DULCISONA sous la direction de Anne Périssé dit Préchacq
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