Bruce Lee mes récrés et moi
Le papa de Martin va monter au créneau et sauver son fils, victime de harcèlement. En pleine réunion parents-profs !

Et avec sa queue, il frappe est un dialogue entre un père et un fils. Un fils présent une semaine sur deux. Un père qui tente de préserver le temps de la mère, comme le dit le psy, mais qui sait qu'il doit établir un dialogue avec ce fils. Maintenant. Ils ont cinq minutes. La cloche n'a pas encore sonné...

Car voilà, ce fils lui avoue qu'il a peur d'aller à l'école. Son père va alors, comme il peut, avec ses mots à lui, avec ses références, lui donner des armes, lui donner des exemples, lui révéler comment lui, à son âge, s'est sorti d'une situation similaire : il a regardé tous les films d'horreur, slashers, rapes and revenge, zombies, cannibals... qui lui passaient sous la main. Il a, de cette façon, appris les coordonnées de ce monde sans pitié et acquis des armes pour survivre. Les films d'horreur et de série Z en général sont donc bien ici un prétexte,une toile de fond à un questionnement plus vaste et plus profond : l'enfance, et la difficile construction de l'adolescent.

Un texte incroyablement drôle, caustique, d'un humour fin, extrêmement rythmique, servi par une mise en scène permettant la relation avec le public.

« Quand j'avais douze ans, j'étais aussi maigre et craintif qu'un petit oiseau tombé du nid. La vie m'apparaissait comme un océan furieux et moi, sur son bord, je le regardais avec terreur, convaincu qu'un jour il m'emporterait avec lui et qu'on ne me verrait plus jamais. »
Thomas Gunzig.

Par la compagnie Pantoum, d’après Et avec sa queue il frappe de Thomas Gunzig, mise en scène Fabrice Richert. Avec Matthieu Lermite

Bibliothèque / kiosque · Tout public à partir de 10 ans · Durée 70 mn

Dans le cadre de la Nuit des Bibliothèques