La Réforme protestante naît au XVIème siècle à travers toute l’Europe. Pour les Réformateurs, Luther, Zwingli, Calvin, la musique est un don de Dieu. A l’église, elle n’est plus réservée au seul clergé. Elle est à l’usage de tous car, selon la doctrine du « sacerdoce universel », qui est l’un des fondements du Protestantisme, tous les fidèles sont des prêtres, y compris les femmes. La Bible et la chaire du prédicateur, qui représentent la Parole, sont au centre. Les fidèles, groupés tout autour, écoutent et chantent tous ensemble. Ils participent donc pleinement et activement au culte. C’est une complète nouveauté.

Les protestants sont attachés à la lecture de la Bible. Or celle-ci exhorte les fidèles à chanter et à jouer de la musique :
- dans les Psaumes : « Célébrez l’Eternel avec la harpe, célébrez-le sur le luth à dix cordes, chantez-lui un cantique nouveau ! Faites retentir vos instruments et vos voix ! » (Psaume 33)
- dans l’Évangile : « Après avoir chanté les cantiques, Jésus et les disciples se rendirent au Mont des Oliviers. » (Matthieu, chapitre 26, verset 30)
- dans les Epîtres : « Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur. » (Lettre de Paul aux Ephésiens, chapitre 5, verset 19)

L’œuvre de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) marque l’apogée du choral luthérien : héritier de Luther, théologien, fin connaisseur des textes bibliques, parfois appelé « le cinquième évangéliste », musicien souvent mystique, mais attaché à une certaine conception de l’ordre, Bach composa une œuvre considérable dont l’influence et le retentissement durent encore.

Au XXIème siècle, le chant et la musique occupent toujours une place importante dans les églises protestantes.

Exposition dans le temple d’Orléans du 5 mars au 30 mai 2022 – le samedi uniquement, de 15h à 18h (sauf le 2 avril). Proposée par l’association des Amis de l'Orgue et du Temple (AOT) et réalisée par le Musée du Protestantisme Dauphinois.