Café-Préhistoire : " Une énigme à résoudre : l'âge de la mandibule de Montmaurin" présenté par Amélie Vialet
Pour ce Café-Préhistoire, le musée de l’Aurignacien est ravi d’accueillir Amélie Vialet, paléo-anthropologue et maître de conférences au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle nous présentera l'étude de la mandibule humaine de Montmaurin, trouvée en 1949. L’ancienneté de ce fossile a soulevé de nombreuses interrogations… jusqu’à nos jours, où une équipe du CNRS a repris l’étude de ce gisement et tenté de répondre à cette question.
Synopsis de la conférence « Une énigme à résoudre : l’âge de la mandibule de Montmaurin »
Le 18 juin 1949, Raoul Cammas mettait au jour à Montmaurin un fossile qui fit grand bruit : une mandibule humaine assez primitive (dite pré-néandertalienne) dans une anfractuosité du massif calcaire appelée La Niche. Son ancienneté a été l'objet de nombreuses discussions avec Louis Méroc qui fouilla, de 1945 à 1961, les grottes préhistoriques toutes proches dont la cavité de Coupe-Gorge. A l'époque pas de datation absolue. Aujourd'hui, une équipe (MNHN-CNRS) reprend l'étude de ces gisements et tente de répondre à cette question.
À propos d’Amélie Vialet
Amélie Vialet est paléo-anthropologue, maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle (UMR 7194 du CNRS, CERP de Tautavel). Ses travaux portent sur l’évolution morphologique des premiers hommes d’Eurasie. Dans ce cadre, elle est responsable d’un programme de recherche en Turquie et d’un autre dédié aux grottes préhistoriques de Montmaurin ayant déjà livré plusieurs fossiles humains attribués à Néandertal et ses ancêtres. Au centre de recherches de Tautavel, elle contribue à l’étude des restes humains mis au jour à la Caune de l’Arago et aux campagnes de fouilles archéologiques. En parallèle, elle dirige, à l’Institut des Sciences du Calcul et des Données de Sorbonne-Université, l’équipe pluridisciplinaire « Origins of Speech » dont les recherches portent sur l’origine du langage chez les hominines fossiles par la modélisation des tissus mous de l’appareil vocal, en utilisant comme modèles les Homo sapiens et les primates non-humains.
Pour faire connaître ses recherches, Amélie Vialet a récemment été invitée à plusieurs reprises dans les émissions Carbone 14 et La méthode scientifique de France Culture. Elle a coordonné avec le professeur Yves Coppens un livre qui vient de paraître chez CNRS éditions, intitulé « Un bouquet d’ancêtres. Qui était qui ? Où et quand ? ».