Les bals clandestins, un enjeu pour la Résistance
Les bals clandestins, un enjeu pour la Résistance
Conférence par Fabrice Grenard, historien, directeur scientifique de la Fondation de la Résistance
Tout au long de la période 1939-1945, des mesures ont été adoptées en France par les autorités pour interdire la danse, les bals et fermer les dancings. Cette interdiction de danser s’explique à la fois par le contexte de la guerre et de la défaite mais aussi dans le cadre de la politique d’ordre moral que souhaitait imposer le régime de Vichy à la société française. Cela n’a pas empêché l’essor sur tout le territoire de nombreux bals clandestins. Si au cours des deux premières années de l’Occupation, la Résistance a plutôt tendance à se désintéresser de la question des bals clandestins, voire à adopter une ligne identique à celle de Vichy en les condamnant pour des questions morales, tout change à partir de 1943 du fait de l’essor des maquis. Dès lors qu’ils se développaient en milieu rural, à l’orée des bois, dans des lieux qui étaient donc souvent proches de l’emplacement choisi pour les camps, les bals clandestins ont à la fois pu représenter un atout pour les maquis (en facilitant certains contacts, en servant de couverture à des rencontres et en organisant des collectes financières au profit des maquisards) mais aussi un danger important en exposant les jeunes maquisards tentés d’y participer à la répression.
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