La tempérance en matière de gouvernance est-elle un aveu de faiblesse ?
Dans une société où les opinions se radicalisent en matière politique, économique ou religieuse, la tempérance peut être un signe de faiblesse ou de relativisme. Le Collège des Bernardins vous prop...
Mardi 6 janvier 2026, 19h30

Collège des Bernardins
Ils seront présents :
- Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre
- Général Pierre de Villiers, ancien Chef d'état-major des Armées
- Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
Dans des situations de guerre ou d'injustice criante, gouverner avec tempérance pourrait apparaître comme une démission ou un manque de fermeté. Faut-il tempérer son ardeur pour défendre la justice ou la paix N'est-ce pas l'alibi d'un défaut de courage, d'engagement, d'ambition
Au contraire, ne faut-il pas voir dans la tempérance, plutôt qu'une forme d'inaction, la condition d'une action juste Loin de céder à la surenchère dans l'indignation ou la violence, la tempérance apparaît ainsi comme l'art de la retenue, de la maîtrise de soi, de la prise de recul. La tempérance est-elle, en ce sens, le point faible des forts
Cette vertu semble pourtant nécessaire pour gouverner, sans se laisser maîtriser par des pressions extérieures ou des passions intérieures, et pour ouvrir un chemin.
En outre, si cette maîtrise vaut dans l'art de gouverner un pays, des armées ou un diocèse, elle semble être tout autant pertinente pour gouverner sa vie et rester stable dans le tumulte des passions et des sollicitations.
Cette conférence s'inscrit dans un cycle sur les vertus cardinales au Collège des Bernardins pour l'année 2025-2026, en partenariat avec l'Institut Catholique de Vendée (ICES), parrainé par François Molins, ancien Procureur général.
Dates des prochaines conférences : 10 mars, 2 juin.