De quoi ravir les mélomanes et faire chavirer les néophytes du côté lumineux du classique, sous le doux et double effet des Estudios sencillos, du compositeur Leo Brouwer, et de Thibault Cauvin, leur formidable interprète. Tout commence pendant le 1er confinement de 2020. Le guitariste renoue avec les 30 Estudios sencillos, courtes pièces d’inspiration classique et afro-cubaine. Des merveilles de composition, hautement guitaristiques, sur lesquelles il se penchait lorsqu’il était enfant. À raison d’une étude par jour, il régale les réseaux sociaux de parenthèses sensibles, voire pastorales (quand une vache joue les invités surprise au milieu d’une exécution !). À sa suite, des milliers de guitaristes des quatre coins du monde se mettent à jouer Brouwer sur le net, dans un flux continu palpitant comme un c(h)oeur. Alors que Thibault Cauvin prépare un album consacré à ce cycle légendaire, le compositeur cubain, âgé de 81 ans, offre au virtuose français trois nouvelles pièces, en complément des 30 premières. Les voici sur scène, délivrées dans leur beauté originelle par la grâce du toucher délicat et l’âme inspirée de ce guitariste rassembleur.

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