Formée à la base au classique sur les bancs du conservatoire, Malvina Mercedes Meinier fait depuis plusieurs années office d’exception dans l’industrie musicale : pianiste, compositrice, arrangeuse, productrice, chanteuse, pole dancer, cheffe d’orchestre… Elle sait décidément tout faire - et ce qu’elle fait le mieux, entre autres qualités qui ne sont habituellement pas combinées, est se réinventer sans rien s’interdire artistiquement. Au contraire, l’interdit lui ouvre des voies. Forte d’un nouveau nom de scène tout en majuscules, MALVINA entérine sa singularité avec une musique brutalement audacieuse, à placer quelque part entre hyperpop, électro, noise et pop hardcore ; une association aussi déconcertante qu’efficace.

Sous d'épaisses couches de synthé expérimentales accompagnées de parties d’instruments acoustiques dont la parisienne ne peut se passer, elle chante avec confiance la fin du patriarcat, le renversement des rapports de domination et une ode au plaisir par la sexualité, le tout mêlé à des textures bruitistes et une attitude assurée (qui n’est pas sans rappeler Charli XCX ou encore la regrettée SOPHIE). MALVINA est une révélation sans l’être - nous la savions capable de se métamorphoser depuis quelques temps, mais l’album qu’elle viendra nous présenter dans le club de Barbey, Mercedes, révèle lui une toute autre facette de l’artiste, et sans doute la plus excitante qui soit.