Plusieurs chercheurs viennent de publier aux éditions de la Découverte, un ouvrage consacré à la ville de Saint-Etienne pour lequel ils mobilisent les outils de la sociologie, de la géographie, de l'aménagement du territoire.

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Tour à tour présentée comme une ville industrielle, une ville ouvrière, une " ville de foot " et, aujourd'hui, une ville " rouillée " aux difficultés persistantes, Saint-Étienne apparaît comme l'une des grandes perdantes des transformations du capitalisme contemporain. Les processus de déclin ont engendré un ensemble de problèmes : concentration de la pauvreté, ségrégation ethnique, vacance commerciale, atonie du marché immobilier, présence de friches, désarroi d'une société locale façonnée par les rapports du travail et au travail. Ces processus ont toutefois fait naître une société plus contrastée que ne le suggèrent les discours misérabilistes sur la ville. Une société qui offre aussi des "ressources" dont certains habitants et collectifs se saisissent pour renouveler les pratiques sociales.

A l'heure où fleurissent des analyses caricaturales des " fractures " territoriales françaises, cet ouvrage aborde une réalité souvent occultée : celle des villes dont la situation s'éloigne des récits vertueux sur la métropolisation. Il rend compte des transformations de Saint-Étienne et permet de mieux saisir les dynamiques contemporaines de différenciations sociales et territoriales.

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La conférence est organisée avec deux des auteurs de l'ouvrage :

Georges Gay : professeur émérite en urbanisme et aménagement de l'espace, Université de Saint-Etienne.

Christelle Morel Journel, maitresse de conférences en urbanisme et aménagement de l'espace, Université de Saint-Etienne.

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Université Jean Monnet.

Amphi E 01. Entrée par la rue Richard.

Tram : arrêt Tréfilerie