Lorsque Régis Lejonc décide de poster sur les réseaux sociaux une série de portraits de jeunes baigneuses, il ne se pose pas la question de la représentation du physique de ses modèles.
Il fait des gammes qui correspondent à ses propres critères de beauté, à son goût pour le vivant et à la grâce qu’il perçoit chez le modèle. Il a suffi qu’une amie lui fasse remarquer que toutes les femmes n’ont pas des corps ainsi faits, pour qu’il mesure l’étendue de sa naïveté.
La révélation est violente et les questionnements qu’elle provoque en lui sont profonds.
Il comprend soudain qu’il est à la fois victime des canons féminins de son époque, et propagateur de ceux-ci inconsciemment.
Son goût pour un certain type de physique féminin est-il à ce point imposé par les tendances actuelles ? Son plaisir à dessiner les filles est-il également sous influence?
Est-ce qu’il participe malgré lui à cette pression faite aux femmes ?