Exposition Persona Everyware

A l’aide de vidéos, d’ins­tal­la­tions et de des­sins, huit artis­tes évoquent les ques­tions du bien commun, de l’ano­ny­mat ou de la (dé)cons­truc­tion de l’iden­tité à l’heure du numé­ri­que.

The Shelf Company

L’expo­si­tion Persona Everyware est pro­lon­gée jusqu’au 20 sep­tem­bre 2020

Sous réserve des consi­gnes gou­ver­ne­men­ta­les rela­ti­ves à la réou­ver­ture des musées)

Un dis­po­si­tif per­met­tant la mise en œuvre des gestes bar­riè­res est appli­qué.

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Avec :

Pedro Barateiro, Émilie Brout et Maxime Marion, Guillaume Constantin, Kevin Desbouis, Eleni Kamma, Anouk Kruithof, Ingrid Luche

Commissaires de l’expo­si­tion : Anne-Lou Vicente, Raphaël Brunel / What You See Is What You Hear & Antoine Marchand

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Attentifs à la place qu’occu­pent dans la vie contem­po­raine les tech­no­lo­gies numé­ri­ques, le déve­lop­pe­ment de l’intel­li­gence arti­fi­cielle et le recours aux réseaux sociaux, nombre d’artis­tes son­dent les enjeux de ces nou­veaux outils et pra­ti­ques de com­mu­ni­ca­tion.

En mul­ti­pliant les appa­reils connec­tés à notre dis­po­si­tion, l’infor­ma­ti­que ubi­qui­taire, ou eve­ry­ware (contrac­tion de eve­ryw­here et hard/soft­ware) pour repren­dre la for­mule d’Adam Greenfield, a faci­lité pour chacun l’accès à l’infor­ma­tion par­tout et en continu.

Elle a également par­ti­cipé à accé­lé­rer l’émission et la dif­fu­sion de textes, d’images ou de vidéos à carac­tère plus ou moins per­son­nel. Elle permet d’expri­mer une opi­nion, d’échanger, de cri­ti­quer mais aussi, d’une cer­taine manière, d’« impri­mer » les mou­ve­ments de la société. La masse de don­nées échangées chaque jour des­sine ainsi un envi­ron­ne­ment média­ti­que et « info­sphé­ri­que », dont l’inten­sité affecte et reconfi­gure sans cesse nos réa­li­tés et nos iden­ti­tés.

Les artis­tes de l’expo­si­tion Persona Everyware s’empa­rent ou mani­pu­lent cet amas de don­nées et d’affects, tra­vaillent avec (et par­fois contre), ten­tent de les rendre (in)visi­bles, de redon­ner une voix ou une pré­sence phy­si­que à des conte­nus trop sou­vent consi­dé­rés comme imma­té­riels. Il s’agit pour eux de mettre en pers­pec­tive le poten­tiel esthé­ti­que, poé­ti­que ou per­for­ma­tif de nos inte­rac­tions quo­ti­dien­nes.

En abor­dant Internet, et en par­ti­cu­lier les réseaux sociaux, autant comme le lieu d’une expres­sion sub­jec­tive ou d’une écriture de soi que comme un espace public et une scène de théâ­tre, elles inter­ro­gent les rap­ports que l’indi­vidu entre­tient avec sa propre image et la société. Se des­si­nent alors les rela­tions sub­ti­les entre un « je » et un « nous » qui ne ces­sent de se reconfi­gu­rer l’un par rap­port à l’autre.

De ce thea­trum mundi tout en flux et jalonné d’écrans, sur­gis­sent ici et là les visa­ges mas­qués de quel­ques per­sona, à tra­vers les­quels se croi­sent et s’hybri­dent l’intime et le col­lec­tif, le privé et le public, le réel et la fic­tion, le sen­si­ble et la tech­no­lo­gie.

exposition, art contemporain, installation, art vidéo, numérique