Tarik Kiswanson, développe une oeuvre réunissant sculpture, écriture, film et performance.

L’artiste crée des formes qui témoignent d’un engagement envers une « poétique du métissage ». Par différentes stratégies conceptuelles de tissage, au sens strict mais aussi métaphorique, Tarik Kiswanson s’attache à rendre perceptible ce besoin d’être « en relation » formulé par Edouard Glissant. Ses œuvres sont activées par la présence du regardeur, tout en lui offrant en retour sa propre image instable, décuplée, effacée ou diffractée.

Sculpteur, écrivain, performeur, Tarik Kiswanson utilise différents médiums. L’écriture est centrale dans une œuvre imprégnée de poésie où rythmes et sonorités donnent à entendre des voix provenant de différentes origines. Le recours au métal présent dans beaucoup de ses sculptures provient de son histoire familiale. Né en Suède en 1986, ayant étudié à Londres, vivant actuellement à Paris et dont la famille originaire de Palestine a vécu en Jordanie, sa biographie est indiscutablement présente dans son travail. La présence d’enfants dans les performances ou certaines de ses œuvres nous révèle son intérêt pour une réflexion sur le moment où se construit l’identité que ce soit dans son dernier film The Reading Room ou dans sa performance à New York dans le cadre de la biennale Performa As Deep as I could Remember, As Far as I could See.

Il poursuit depuis plusieurs années des recherches à la Fondation Tiraz en Jordanie qui conserve une des plus importantes collections de tissus et vêtements du monde arabe.

L’exposition présentera certaines de ses premières œuvres, des œuvres récentes produites dans l’Atelier Calder à Saché et des installations pensées pour les salles du musée.

Cette exposition sera la première exposition muséale en France.