Récital de Benjamin Alard sur l'orgue de salon construit par John Byfield II (Londres, 1766)

Au programme : H. Purcell, J. Blow, G. F. Haendel, D. Scarlatti et J.-S. Bach.

*Le Musée de Provins et du Provinois est dépositaire, depuis le mois de juillet dernier, d’un extraordinaire orgue de salon du XVIIIe siècle qu’il sera possible de venir écouter lors de la 13e Nuit européenne des Musées.
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L’orgue de salon construit par John Byfield II à Londres en 1766 compte parmi les chefs-d’œuvre de la facture instrumentale européenne du XVIIIe siècle. Il fut commandé par James Grant, l’un des aristocrates les plus cultivés de sa génération, pour la salle de bal de son imposant château, Castle Grant, dans les Highlands. N’ayant subi aucune modification significative depuis sa livraison en août 1767, l’instrument a gardé ses diapason et tempérament d’origine. Le buffet a été dessiné par l’architecte John Adam et ses sculptures en tilleul, exécutées par un grand artisan londonien, sont d’une finesse et d’une vigueur inégalées dans le mobilier anglais de l’époque.

John Byfield (1732-1799) a repris l’atelier de son père à l’âge de 24 ans en 1756. Son grand-père Joachim Biefeld, originaire d’Allemagne du Nord, et lui-même fils de facteur d’orgues, travailla avec le célèbre « Father » Bernard Smith, auteur de l’orgue de la cathédrale Saint-Paul (commencé en 1694). Ainsi John Byfield a-t-il hérité d’une tradition anglo-allemande centenaire qui se manifeste dans sa parfaite maîtrise technique. L’orgue offre 6 registres : Stop Diapason (Bourdon), Open Diapason (Montre) coupé basses et dessus, Principal (Prestant), Flute (Flûte), Twelfth (Nasard) coupé basses et dessus et Fifteenth (Doublette). Les instructions fournies par Byfield pour leur combinaison ont été manuscrites par le secrétaire de James Grant et se trouvent toujours au-dessus des tirettes.

L’organiste et claveciniste Benjamin Alard est né à Rouen, en 1985, dans une famille d’agriculteurs cauchois. Il commence le piano à l’âge de sept ans. Attiré par les mystérieux sons de l’orgue, il est initié à cet instrument par l’Abbé Claude Guitier. Son parcours se poursuit aux conservatoires de Dieppe et Rouen dans les classes de Louis Thiry et François Ménissier. La découverte du clavecin avec Elisabeth Joyé incite le jeune Benjamin à abandonner ses études générales pour se consacrer à la musique ancienne au Conservatoire du VIIe arrondissement de Paris. Il intègre ensuite la Schola Cantorum de Bâle en 2003 dans les classes de J. A. Bötticher, Jean-Claude Zehnder et Andrea Marcon.

Benjamin Alard remporte le premier prix aux concours internationaux de Bruges (clavecin, 2004) et Freiberg (orgue, 2007). Il est lauréat Juventus et nommé aux Victoires de la musique classique 2008.

Depuis 2005, Benjamin Alard compte parmi les musiciens de La Petite Bande, fondée en 1973 par Gustav Leonhardt et Sigiswald Kuijken. Tant au clavecin qu’à l’orgue, il partage son temps entre les récitals et la musique de chambre ; à deux clavecins avec Elisabeth Joyé, en sonate avec le violoniste François Fernandez, en trio ou en quatuor avec et les frères Kuijken.

Benjamin Alard est co-titulaire de l’orgue Bernard-Aubertin de l’église Saint-Louis-en-l’Île à Paris. Depuis 2007, il organise chaque année un cycle thématique de concerts autour de J.-S. Bach (récitals d’orgue, de clavecin et musique de chambre).  Il dirige La Petite Bande de l’orgue et du clavecin pour un programme de Concertos de G. F. Händel en mai 2013.

Benjamin Alard a enregistré pour le label Hortus et gravé plusieurs albums consacrés aux œuvres de J.-S. Bach pour Alpha,  tous salués par la presse et récompensés de multiples prix.

Au programme de cette 13e Nuit européenne des musées : H. Purcell, J. Blow, G. F. Haendel, D. Scarlatti et J.-S. Bach.

A propos du lieu

7 rue du Palais, 77160 Provins, Seine et Marne, Île-de-France, France
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  • Ouverture exceptionnelle
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  • Société et civilisation

La Maison romane (classée Monument Historique) est certainement le plus ancien édifice civil de Provins avec l’Hôtel de la Buffette. La façade, en petit appareil régulier, remonte au XIIe siècle. Les collections : Au sous-sol : Collections archéologiques lapidaires : sarcophages mérovingiens, statues-colonnes romanes, éléments architectoniques provenant d’édifices religieux disparus... Au rez-de-chaussée : Dans le couloir on peut admirer des collections archéologiques provenant de fouilles ou de trouvailles réalisées sur l’ensemble du territoire provinois : - Époque préhistorique : silex, armes, outils, bijoux... - Antiquité et Haut Moyen Âge : fibules et statuettes gallo-romaines, plaques-boucles mérovingiennes… - La première salle : vues de Provins et du mobilier des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles : trois riches cabinets hollandais, deux commodes de style Régence et une splendide armoire briarde. - La deuxième salle est consacrée à l’argile. Les “glaises” du bassin de Provins ont été exploitées depuis de nombreux siècles. - Le musée possède également une très belle collection de pavements médiévaux et Renaissance. - La troisième salle évoque la vie à Provins après la Révolution : bustes, portraits peints, souvenirs de personnalités locales dont la célébrité a souvent dépassé les frontières du Provinois, sans oublier l’impressionnant tour d’abandon de l’ancien Hôpital général. L’escalier du XVIIe siècle dessert les deux étages. Dans la cage, quelques sculptures religieuses, dont un grand saint Médard en bois polychrome du XVIe siècle. Le 1er étage : - Bouches à eau du XIIe siècle. - Remarquable collection de clés et de serrures du XIIIe au XVIIIe siècle, armes des XIVe, XVe et XVIe siècles, petites pièces précieuses (en ivoire, en vermeil, en or...). - Collection de monnaies et médailles de toutes époques. - Objets maçonniques : tabliers, sceaux et sautoirs qui illustrent l’activité de la loge provinoise “l’Heureuse Alliance” aux XVIIIe et XIXe siècles. Le 2ème étage : Le second étage est consacré à l’art religieux. - Les arts du Moyen Âge et de la Renaissance y ont une place prépondérante (vitrail, statues de pierre ou de bois, bâtons de procession...). - Au même niveau, le musée abrite les vestiges exceptionnels du trésor de Saint-Quiriace (pièces d’orfèvrerie, icône trinitaire du XVe siècle et chasuble de saint Edme, en lampas de soie du XIIIe siècle).

Accès: Pas d'accès pour les personnes à mobililité réduite.