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Les Mardis littéraires au Café de la Mairie (Paris 6)

Deux guerres, deux grand-pères, deux prisonniers, et deux auteurs sur les traces écrites de leur captivité.

Entrée libre, consommation à prendre sur place

Les Mardis littéraires au Café de la Mairie (Paris 6)

Mon jeune grand-père

Philippe Annocque s’est appliqué à déchiffrer les cartes postales que son grand-père, Edmond, adressait à ses parents alors qu’il était prisonnier de guerre en Allemagne, de 1916 à 1918. Ses mots d’aujourd’hui — explications, réflexions, exclamations, questions — se mêlent à ceux écrits pour dire, 100 ans plus tôt, le rien des jours qui se succèdent indéfiniment et se ressemblent infiniment. Mais, le rien n’est pas anodin, et le prisonnier de guerre, contraint par la censure, occupe de son écriture resserrée jusqu’à l’illisible l’espace restreint des cartes, pour dire tout simplement qu’il est vivant. Dans Mon jeune grand-père, l’auteur superpose sa lecture à ce qu’il retranscrit, et cette lecture aussi il la donne à lire.
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Philippe Annocque

Pas bien sûr d’en être un, dubitatif quant à la mention « Du même auteur » qui accompagne ses livres, Philippe Annocque répond cependant quand on l’appelle par son nom, par souci de commodité. Ses papiers le disent né en 1963, il veut bien les croire. D’origines variées, animé de passions diverses et hétéroclites, il écrit des livres qui lui ressemblent sans pour autant se ressembler entre eux : disparates et convergents, nés de la question de l’identité.
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C'était ton vœu

Quarante-quatre ans après Dachau décède le grand-père de Céline Didier, Hippolyte. Elle a alors 12 ó ans. Elle en a 44 quand elle prend la plume et se plonge dans les souvenirs de résistant et de déporté d’Hippolyte. Ses souvenirs, il ne les a pas racontés, il les avait précieusement consignés dans un petit cahier qu’il a tenu secret et que Céline Didier découvre longtemps après. Vient alors le moment où elle est poussée par l’envie et la nécessité de remplir le devoir de mémoire que ses mots implorent. Et elle exauce son voeu à sa façon : introspective, intime et poétique. C’était ton vœu aborde simultanément l’histoire d’un grand-père dans un épisode bien sombre de sa vie et celle de l’autrice, sa petite-fille qui, à travers les traces qu’elle met au jour au fil de ses découvertes, s’interroge sur l’engagement, la transmission, la déportation et la vie d’après. Avec une grande liberté de ton et de style, Céline Didier partage une histoire très personnelle qui résonne aussi de façon universelle.
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Céline Didier

Céline Didier a co-rédigé des ouvrages thématiques sur les politiques culturelles. Mais c’est un autre type d’écriture plus personnelle, sans contraintes, sans éléments de langage, qu’elle a eu envie d’explorer. Elle se donne alors toute liberté de ton, de style, pour aborder une histoire très personnelle qui résonne aussi de façon universelle. Par une écriture intime et directe, elle plonge dans l’histoire de son grand-père en mettant au jour les traces qu’il en reste – souvenirs et écrits –, tente de comprendre les silences, questionne l’engagement, la filiation, la transmission et la vie… après la déportation. Cela donne naissance à son premier livre intitulé C’était ton vœu.
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Deux guerres, deux grand-pères, deux prisonniers, et deux auteurs sur les traces écrites de leur captivité.

  • Avril 2023

    • Mardi 04 20:00 - 22:30