En s’appuyant sur le roman d’Alexandre Dumas, l’exposition, par le biais d’une muséographie théâtrale et de reconstitutions costumées, se veut une plongée dans le Grand Siècle avec l’émergence de l’art de la table et celui de la mode.

Cette évocation est aussi un hommage appuyé à Alexandre Dumas et à toute sa diversité d’écrivain autant que familiale. On retrouve dans les « Trois mousquetaires » son penchant pour les aventures militaires qu’il a hérité de son père, le général Dumas, mais aussi tout son amour de la bonne chère qu’il doit à son grand père aubergiste, maitre d’hôtel du Duc d’Orléans. La littérature et la cuisine seront ses deux passions qui ne le quitteront pas jusqu’à sa mort en 1870. Grâce à son inépuisable imaginaire, Dumas nous entraine dans son univers aux multiples facettes où les personnages, comme lui, croquent la vie à pleines dents. Les « Trois mousquetaires » et les autres romans qui vont suivre comme « Vingt ans après » puis « le Vicomte de Bragelonne » emportent le lecteur, tel un tourbillon, dans la description d’une époque faite d’intrigues, de batailles, de trahisons mais aussi de panache et de bon gout.

L’exposition est une ode à l’éclectisme et à l’inventivité littéraire d’un homme qui décrit avec autant de minutie les péripéties d’un combat d’épée que l’opulence d’une table royale ou a contrario la modestie de celle d’une modeste auberge. Avec d’Artagnan transparait la hardiesse de ce diable d’homme qu’était Dumas, son caractère généreux avec Athos, son coté épicurien au physique rabelaisien avec Porthos et sa forte personnalité avec Aramis.

Grâce au travail des commissaires de l’exposition et aux fidèles reconstitutions de costumes, le château de Vincennes revit pendant quelques mois à l’heure du Siècle de Louis XIV et de ses fidèles mousquetaires.