Passé recomposé et augmenté : for(t) intérieur

Installation de Thierry Boucton

Thierry Boucton procède depuis de nombreuses années à un travail qui relève de la mise en sensibilité des lieux par le biais d’installations in situ. Le questionnement et l’évocation restent pour lui l’état à privilégier. Sa manière de travailler se rapproche de celle de l’architecte paysagiste qui interroge l’espace sous toutes ses formes possibles.
Archives, grands formats, objets, sculptures et œuvre vidéo recomposent un événement passé, une installation spatiale de grande envergure au fort Beauregard de Besançon, pour révéler et fixer le paysage d’un certain point de vue.
Trois grands formats montrés pour la première fois sont les empreintes lumineuses réalisées par le jeu de sténopé(s), les meurtrières du fort utilisées comme camera obscura.
L’œuvre vidéo Architecture anatomique en mouvement montre comment le corps et ses mouvements s’inscrivent dans un espace. Le corps animé par l’enchainement des 108 mouvements orientés du Taï Chi Chuan, toute une grammaire et vocabulaire appartenant bel et bien au registre du construit et de l’architecture, est le support d’une mise en espace, ponctuée de balises lumineuses, de tracés, de points de vue.
C’est à travers cette nouvelle mise en scène que se joue à nouveau à la Maison de l’Architecture un passé re-composé, réactivé, qui selon l’auteur participe pleinement au développement et à l’augmentation de sa pensée.