Parsifal

Parsifal : Festival scénique sacré de Richard Wagner. Dès le 25 janvier 2023 au Grand Théâtre de Genève.

Paolo Pellegrin

Parsifal

Festival scénique sacré de Richard Wagner

Distribution

Direction musicale Jonathan Nott
Mise en scène Michael Thalheimer
Scénographie Henrik Ahr
Costumes Michaela Barth
Lumières Stefan Bolliger
Dramaturgie Bettina Auer
Direction des chœurs Alan Woodbridge

Parsifal Daniel Johansson
Amfortas Christopher Maltman
Gurnemanz Tareq Nazmi
Kundry Tanja Ariane Baumgartner
Klingsor Martin Gantner
Titurel Justin Hopkins
Filles-fleurs Julieth Lozano, Tineke van Ingelgem, Louise Foor, Valeriia Savinskaia, Ena Pongrac, Ramya Roy

Chœur du Grand Théâtre de Genève
Maîtrise du Conservatoire populaire de Genève
Orchestre de la Suisse Romande

Oeuvre

Il y a quelque chose de pourri au royaume des chevaliers ! Leur roi, Amfortas, a été blessé par leur ennemi juré Klingsor. Il a perdu la « Sainte Lance » aux mains de leur adversaire. Amfortas est écrasé par la douleur et la honte, avec une plaie qui ne veut pas se fermer. La communauté des chevaliers du Graal ne sait que penser ou faire. Selon une prophétie, la seule chose qui viendrait en aide au roi serait la compassion d’un « innocent au cœur pur » qui pourrait ramener la Sainte Lance au château du Graal. C’est dans ce monde malade que le jeune Parsifal fait son entrée. Appréhendé par les chevaliers du Graal, ceux-ci découvrent en lui le « candide fol » recherché. Parsifal traverse alors les épreuves et les tentations, auxquelles il résiste bien sûr. Il parvient même à reconquérir la Sainte Lance des mains de Klingsor. La blessure ne peut être fermée que par la lance qui l’a faite. Amfortas peut maintenant mourir et Parsifal, salut des chevaliers, peut prendre sa place et devenir roi. Wagner oppose la guilde des hommes à une femme : Kundry. Elle est décrite comme une « femelle sauvage » et méprisée ou secrètement aimée par les chevaliers : Kundry ne peut échapper à l’oppression de la société masculine qu’en la séduisant. Après Amfortas et Klingsor, elle tentera à son tour de séduire Parsifal qui, lui, repoussera ses avances. De cette résistance première se développera entre Kundry et Parsifal une proximité purifiée, au-delà de la séduction corruptrice.

Le metteur en scène Michael Thalheimer trouve la situation précaire de la communauté du Graal ni désespérée, ni digne d’espoir mais l’œuvre porte en elle tous les signes de la déchéance. Avec son style à la fois expressif et minimaliste, Thalheimer interprète ce « festival scénique sacré », comme les adieux au monde : le monde fait ses adieux à la confrérie du Graal, les chevaliers du Graal font leurs adieux à leur vie et à leur œuvre dans ce monde. La communauté est marquée par ce retour sur leur existence passée et leur époque, porteuses d’une condition commune : la « blessure ». Parsifal reprend un flambeau qui n’est plus que la pâle lueur de la brillance d’autrefois. Wagner conçut Parsifal pour la fosse d’orchestre recouverte de la salle du Festspielhaus de Bayreuth, ce qui produisit alors un mélange sonore remarquable entre la scène et la fosse.

À Genève, avec Jonathan Nott à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande dans la fosse non couverte, nous entendrons enfin toutes les nuances de dynamisme qui révèleront la matière de ce chef-d’œuvre. Aux côtés de Tanja Ariane Baumgartner, de retour en Kundry après son impressionnante Clytemnestre, la jeune basse allemande Tareq Nazmi en Gurnemanz et Daniel Johansson en Parsifal, lui aussi encore vif dans la mémoire du public genevois avec son Pierre Bezoukhov dans Guerre et Paix, ainsi que quelques-unes des voix wagnériennes les meilleures du moment se joindront à ce voyage spirituel.
Coproduction avec le Deutsche Oper am Rhein Düsseldorf Duisburg

A propos du lieu

Place de Neuve 3, 1204 Genève

http://www.ville-geneve.ch/plan-ville/theatres/grand-theatre-geneve/