Leïla Ka
"Pode Ser"

Vêtue d’une robe corolle rose, visage lumineux, coupe blonde ultracourte, elle se tient droite sous le halo d’une lampe, les poings serrés. Sa présence est intense, piquante. Puis comme dans une arène, elle tourne et se déploie sur le plateau. Leïla Ka a le corps rageur et la danse puissante. Dans Pode Ser, son premier solo créé en 2018, la jeune artiste issue du hip-hop explore ce qui empêche l’individu d’être lui-même : comment reprendre la main sur sa vie, échapper aux places assignées ? Son impératif : parler de liberté. Un temps interprète pour Maguy Marin, elle en a retenu un certain usage de la théâtralité. Elle aime qu’une danse raconte une histoire. Ce qu’elle met en jeu à chacune de ses créations. Dans Pode ser, elle est à la fois inquiète et au combat, toute à ses gestes en déflagrations jusqu’à « l’apparition d’une cohorte de fantômes féminins dans l’ombre de l’interprète ».

Aurore Gruel
Cie ORMONE
"Les Hommes-boîtes in situ"

Les Hommes-Boîtes sont des personnages sans visage imaginés par Aurore Gruel à la suite de ses recherches chorégraphiques et d’une question particulière : quelle est la place du visage et du regard ? Et voici qu’est née l’idée d’un corps humain dont la tête est une boîte carrée. Mais comment bouger sans voir ? Pour le danseur, cet objet est comme un masque qui tout à la fois cache et révèle. Il est aussi un espace à habiter qui le sépare de son environnement. Du coup, ses gestes se font étranges dans cette exploration du monde en aveugle.
Dans PROG.HB.Zér0, une création d’Aurore Gruel programmée dans la saison, les Hommes-Boîtes sont les héros de ce spectacle qui se regarde comme un jeu animé et ouvre la porte d’un imaginaire singulièrement original. Mais pour cette soirée d’ouverture, ils interviennent in situ. Au plaisir de faire connaissance avec eux le temps de cette performance.

Entrée libre sur réservation sur le site de la billetterie.
Dans la limite des places disponibles.