Son corps est traversé par une floraison de gestes intenses et libératoires transfigurés par sa présence en scène.
Si la rue et le krump ont été sa première école, Nach a par la suite forgé sa propre danse au fil d’un parcours nourri de rencontres. Elle a notamment travaillé avec le chorégraphe Heddy Maalem, le metteur en scène Marcel Bozonnet. Elle s’est aussi initiée à d’autres pratiques comme le kathakali ou le flamenco. Après un premier coup d’essai magistral, l’intense et sensuel autoportrait dansé intitulé Cellule, sa seconde pièce est l’occasion pour la jeune artiste formée à l’épreuve de la rue et des battles, de creuser dans la mémoire des corps et de laisser émerger les gestes enfouis qui s’y sont déposés. De retour d’un voyage au Japon, elle fait de ce solo une quête sur la nature de son engagement envers la danse. Que peuvent avoir en commun le butô et le krump ? Le corps d’une geisha et le sien ? Ainsi, Nach explore ces nouvelles énergies puisées dans la culture japonaise et s’aventure au gré de ses intuitions et de son instinct dans une recherche du geste qui transcende les codes et les cultures. Beloved shadows déploie sur scène des signes énigmatiques : le paysage intérieur du désir et de ses paradoxes, des sensations, des images mais aussi des personnages comme une vieille femme d’Okinawa ou un boxeur...

France / Solo / Création 2019