avec Patrick Beurard-Valdoye et Baptiste-Marrey (sous réserve)

Né dans le Bas-Rhin en 1913, ayant passé son adolescence dans le Sundgau, Jean-Paul de Dadelsen a conservé un attachement viscéral, et parfois facétieux, avec l’Alsace.

à sa mort en 1957 - à l’âge de 44 ans - il n’avait publié qu’un seul poème Bach en automne dans la revue NRF, à l’initiative d’Albert Camus. Nourri certes de Saint-John-Perse, mais surtout des expressionnistes Rainer Maria Rilke et Gottfried Benn, de William Carlos Williams et de T. S. Eliot, le singulier Jean-Paul de Dadelsen pouvait espérer que sa poésie soit mieux située et appréciée au 21e siècle. D’autant que les projets de construction européenne, auxquels il prit une part active – aux côtés de Denis de Rougemont au Centre européen de la culture, et de Jean Monnet – allaient contribuer à élargir les frontières et les esprits. La constitution récente d’un fonds Jean-Paul de Dadelsen à la Bnu est l’occasion de revenir sur le rôle qu’ont joué dans ce parcours, bref et fascinant, son ami Michel Saint-Denis – fondateur et directeur du Centre dramatique de l’Est qui devint le Théâtre national de Strasbourg – ainsi que l’infatigable passeur Baptiste-Marrey (principal collaborateur de Michel Saint-Denis), écrivain, éditeur et post-préfacier de Goethe en Alsace de Jean-Paul de Dadelsen (Le temps qu’il fait). Parmi d’actifs « réanimateurs » de la mémoire dadelsennienne, Patrick Beurard-Valdoye vient de publier Flache d’Europe aimants garde-fous (Flammarion), qui n’aurait pu être écrit sans les informations et souvenirs transmis avec générosité par Anne de Dadelsen (fille de Jean-Paul) et Baptiste-Marrey. Lectures par les deux auteurs présents. Lecture de poèmes de Jean-Paul de Dadelsen par Alix Romero, comédienne (formée au Centre dramatique de l’Est).