EXPOSITION

Léon Zeytline, la vie parisienne

Léon Zeytline, La Tour Eiffel et le Palais de l'Electricité (Expo.univ.1900)

Léon Zeytline, peintre d’origine russe, né en 1885, s’installe à Paris en 1906. Il rejoint l’Alsace après son mariage en 1925, d’abord à Saint-Louis, puis à Mulhouse où il réside de 1949 à sa mort, en 1962. L’artiste – fasciné par le Paris de la Belle Époque et des Années Folles – en a fait son sujet principal, y consacrant plus de 500 peintures ou aquarelles.

L’exposition rassemble une sélection d’une soixantaine d’oeuvres, toutes issues de collections privées, pour célébrer la vie parisienne de Léon Zeytline. Sur ses toiles se retrouvent l’animation des grands boulevards, l’élégance mondaine des cafés à la mode, les plaisirs encanaillés de la vie nocturne, le quotidien du peuple de Paris ou les événements retentissants, telle l’exposition universelle… Au total on a pu écrire que son oeuvre constituait une sorte d’encyclopédie de la capitale des arts, avec ses hauts lieux (Tour Eiffel, Moulin Rouge…), sa modernité (sorties de métro, voitures automobiles…) et son art de vivre spécifi que. Pour cette visite amoureuse du Paris d’autrefois, l’artiste est un guide idéal, aussi doué pour les restitutions architecturales que pour les portraits, collectifs ou individuels, des Parisiens et surtout des Parisiennes, dont il saisit la mode autant que l’esprit. Les 5 salles de l’exposition déclinent les grands thèmes de cette promenade rétrospective : l’exposition universelle, les boulevards, les terrasses de cafés, les monuments et les nuits parisiennes.

Léon Zeyline a reçu sa première formation en Crimée (Russie) à partir de 1897 auprès du célèbre peintre romantique Ivan Aïvazowski. Puis il a rejoint Moscou en 1900 et son école de peinture et de sculpture, où il a bénéfi cié de l’enseignement d’artistes réalistes, membres du groupe des « Ambulants », tels Abram Arkhipov, Nicolaï Kassatkine, Sergueï Ivanov ou Alexeï Korine. Diplômé en 1906, il s’établit à Paris et oublie aussitôt les considérations réalistes de ses maîtres, se laissant séduire par les couleurs et la lumière des Impressionnistes français qu’il admire. Souvent qualifi é pour cela de « post-impressionniste », le parisien d’adoption conserve, dans le dessin comme dans la peinture, une technique et une précision irréprochables caractéristiques de l’école russe.