KOHLHAAS

Jusqu'où nous entraîne le mépris de la société à laquelle pourtant on désire appartenir ?

Texte de Marco Baliani et Remo Rostagno

D'après Michael Kohlhaas, de Heinrich Von Kleist

Texte français : d'Olivier Favier - Éditions de L'Amandier

Mise en scène : Julien Kosellek

Interprétation : Viktoria Kozlova

Création sonore : Cédric Soubiron

Production : Estrarre, ensemble théâtral,

Avec le soutien de la Mairie du XVIIIème arrondissement de Paris, de L'Étoile du nord, du Cube (Compagnie La Belle Meunière) et avec l'aide de la Spedidam.

Jusqu'où nous entraîne le mépris de la société à laquelle pourtant on désire appartenir ?

Dans Kohlhaas, il est question d'injustice. Il est question de ceux qui ne savent ni lire ni écrire face à ceux qui savent se servir des écrits et des lois. Il est question d'un homme qui voudrait tout simplement que tout redevienne comme avant ; avant qu'il ne croise un plus fort que lui sans scrupule. Il est question de la violence qui engendre la violence. De la révolte d'un peuple. Du mépris des puissants pour le peuple.Il est question d'un être perdu dans ce monde qu'il ne reconnaît plus. Agressé de toutes parts, il ne lui reste plus q'à s'exclure du monde et à frapper dessus.

C'est une histoire universelle. Comme les contes. Et c'est certainement un conte que nous proposent ici Baliani et Rostagno. Un conte pour enfants devenus adultes, ayant besoin d'entendre ce qui se passe en l'être humain, dans des situations à la fois extrêmes et si proches d'eux. C'est aussi un mythe qui joue avec le souvenir d'un théâtre antique dans lequel se mélangent récit et personnages, poésie et dialogue. Kohlhaas en a la naïveté et la force. C'est en cela un théâtre populaire proche du théâtre de tréteaux, qui demande à l'acteur le courage de parler, les yeux dans les yeux, avec ceux réunis autour de lui. Tel un conteur, l'acteur entraîne le public au coeur de la fable.

Durée : 1h05