Le simple appareil
  • Octobre 2019

    • Mercredi 16 14:00 - 19:00
    • Jeudi 17 14:00 - 19:00
    • Vendredi 18 14:00 - 19:00
    • Samedi 19 14:00 - 19:00
    • Mercredi 23 14:00 - 19:00
    • Jeudi 24 14:00 - 19:00
    • Vendredi 25 14:00 - 19:00
    • Samedi 26 14:00 - 19:00
    • Mercredi 30 14:00 - 19:00
    • Jeudi 31 14:00 - 19:00
  • Novembre 2019

    • Vendredi 01 14:00 - 19:00
    • Samedi 02 14:00 - 19:00
    • Mercredi 06 14:00 - 19:00
    • Jeudi 07 14:00 - 19:00
    • Vendredi 08 14:00 - 19:00
    • Samedi 09 14:00 - 19:00
    • Mercredi 13 14:00 - 19:00
    • Jeudi 14 14:00 - 19:00
    • Vendredi 15 14:00 - 19:00
    • Samedi 16 14:00 - 19:00
    • Mercredi 20 14:00 - 19:00
    • Jeudi 21 14:00 - 19:00
    • Vendredi 22 14:00 - 19:00
    • Samedi 23 14:00 - 19:00
    • Mercredi 27 14:00 - 19:00
    • Jeudi 28 14:00 - 19:00
    • Vendredi 29 14:00 - 19:00
    • Samedi 30 14:00 - 19:00
  • Décembre 2019

    • Mercredi 04 14:00 - 19:00
    • Jeudi 05 14:00 - 19:00
    • Vendredi 06 14:00 - 19:00
    • Samedi 07 14:00 - 19:00

Le simple appareil

Nudités photographiques

Entrée libre

On évoque souvent « le nu » photographique comme s’il s’agissait de perpétuer un « genre » de la peinture. Mais ce qui se joue spécifiquement en photographie, c’est la présence effective, devant un appareil, d’un corps nu. Plus que homme ou femme, « nu » ou « nue », c’est la nudité assumée individuellement qui s’exhibe, le fait de se retrouver nu et de se livrer comme tel à la prise de vue.

Ce qui dérange en revanche, c’est que cette nudité photographique soit d’emblée destinée à d’autres regards. Rien de naturel en effet dans cette succession d’actions : pose, mise en scène, arrangements et concertations, prise de vue réfléchie, diffusion ou appropriation de l’image, curiosité appliquée des regards ultérieurs. De quelles motivations relèvent donc les modalités photographiques de la nudité, de quelle nécessité éventuelle, de quelle envie, de quel instinct, ou de quelle bravade des interdits ?

C’est ce que veut interroger cette sélection dans le fonds de la galerie Lumière des roses. Ni histoire, ni sociologie, ni esthétique : des états possibles de la nudité corporelle. Des soi-disant ou vrais modèles pour les beaux-arts, des démonstrations scientifiques, des provocations intimes, des frivolités légères.

Trois logiques s’y déploient et s’y téléscopent, intriquées et indémêlables : celle du modèle, docile ou revêche, celle du photographe, hardi ou désinvolte et celle du regardeur à-venir, voyeur primaire que nous sommes tous, ici et maintenant. Aucune innocence là-dedans, qui puisse s’effacer dans l’alibi artistique depuis longtemps dépassé.

Michel Frizot